Selon de récentes études, plus d’un Français sur deux admet être dérangé par le bruit extérieur, mais également intérieur. Pollution sonore issue de la rue, du voisinage, des machines… lorsque les nuisances sonores deviennent importantes, la vie à l’intérieur du domicile devient insupportable. Il urge donc de trouver une solution pour limiter un tant soit peu le stress engendré par le bruit et retrouver de la sérénité. La meilleure alternative consiste à équiper et réaménager son domicile. Simples astuces ou travaux légers, découvrez ici comment isoler votre maison du bruit extérieur.
L’isolation phonique, que faut-il savoir ?
La pollution sonore représente-t-elle le mal du siècle ? D’après une étude menée par IFOP, environ 8 Français sur 10 soit 82 % admettent se soucier de la pollution sonore, et plus d’un tiers soit 35 % affirment s’en soucier réellement. Bruit provenant de la circulation routière, des voisins, du passage des avions… les nuisances sonores peuvent rapidement vous polluer la vie, et ce notamment dans les grandes métropoles. L’isolation phonique du domicile peut alors vous permettre de retrouver sérénité et calme.
Par ailleurs, lutter contre le bruit à l’intérieur du logement est une entreprise assez complexe. Le bruit s’insinue à travers les parois, traverse les défauts d’étanchéité et résonne dans les murs. Pour arriver à l’astreindre, il est souvent nécessaire de multiplier les dispositifs. La meilleure alternative consiste encore à intervenir directement sur la source, et ce, en réduisant le bruit propagé ou en l’absorbant à l’aide de tapis, de rideaux ou de mobiliers adaptés. Obturer les portes et les fenêtres peut se révéler efficace en effet il est très facile d’insonoriser une porte, mais vous devez faire attention à la ventilation du domicile. L’isolation acoustique ne doit en aucun cas se faire au détriment de la qualité de l’air intérieur.
L’installation de faux plafond pour réduire les bruits provenant du dessus
Bruits de talons sur le sol, jeunes enfants qui s’amusent… le tumulte provenant du dessus est particulièrement stressant. Le son s’insinue à travers le plafond et se disperse dans les murs. La mise en place d’un faux plafond permet de réduire les bruits provenant du dessus. Pour cela, il faudra accepter une perte de hauteur de près de 13 cm.
Installez une charpente métallique, un isolant en fibre et des plaques de plâtre spécialement dédiées à l’isolation acoustique. Vous pouvez obtenir un meilleur résultat en désolidarisant le faux plafond du plafond. Pour cela, vous pouvez soit utiliser une ossature de grande portée avec une pose mur à mur, soit employer des suspentes anti-vibration. L’installation d’un tel système règle le problème de transmission directe et vous permet de faire un gain d’environ 25 dB (décibels).
Isoler les murs pour bloquer la transmission sonore
Pour revêtir vos murs et suspendre la transmission directe du bruit, plusieurs techniques peuvent être utilisées. Dans un premier temps, vous pouvez faire usage de peinture anti-bruit. C’est une couche insonorisant qui offre selon les fréquences une réduction du bruit allant de 3 à 15 dB. Vous pouvez également choisir d’utiliser des plaques phoniques légères d’environ 50 mm. Dans ce cas, le gain acoustique obtenu peut atteindre les 15 dB. Toutefois, ces alternatives sont beaucoup plus indiquées pour les cloisons intérieures.
Pour minimiser davantage le bruit dans le domicile, vous pouvez également opter pour l’installation d’un doublage en ossature métallique. Ce dernier sera appliqué sur les murs mitoyens. Pour cela, deux plaques de plâtre seront posées autour d’une laine minérale. Pour une épaisseur de 70 mm, le gain acoustique obtenu sera d’environ 20 décibels.
La possibilité vous est également offerte de poser un isolant. Pour ce faire, vous pouvez monter une contre-cloison faite de briques ou d’un carrelage en plâtre. Dans l’optique d’éviter la transmission du bruit, la contre-cloison doit être complètement désolidarisée du mur principal. Vous pouvez utiliser pour cela des bandes élastomères.
Installer de nouvelles fenêtres pour réduire les bruits extérieurs
Pour faire obstacle aux bruits extérieurs provenant de la circulation routière ou des activités humaines, optez des fenêtres performantes. Avant de choisir votre nouvelle fenêtre, vous devez savoir que l’isolation acoustique est meilleure lorsque les deux vitrages sont de différentes épaisseurs. La différence entre les deux masses constitue donc le paramètre qui permet d’isoler le bruit.
Pour obtenir un résultat optimal, vous pouvez faire recours à un vitrage à isolation renforcée VIR. Ce dernier comporte deux vitrages dont l’un est feuilleté, c’est le top en matière d’isolation thermique et phonique. Le modèle d’ouverture influe également sur l’acoustique. Privilégiez une ouverture à la française, plus étanche, plutôt qu’un modèle coulissant.
Par ailleurs, si vous hésitez entre le choix de deux fenêtres, vous pouvez vous référer au classement Acotherm AC. Ce dernier vous indiquera la capacité de la fenêtre à réduire le bruit provenant de l’extérieur. Pour les plus performantes, vous avez un classement allant de l’AC1 à l’AC4. Avec une fenêtre de type AC3, le gain acoustique peut atteindre les 36 dB, ce qui est assez considérable.
Améliorer l’étanchéité des fenêtres existantes
Au lieu de changer les fenêtres existantes, vous pouvez également penser à améliorer leur étanchéité à l’air. L’opération à mener dans ce cas est le changement des joints. Plusieurs modèles sont disponibles dans les grandes surfaces de bricolage. Les joints faits en caoutchouc sont particulièrement faciles à installer. Ils se présentent sous forme de bandes adhésives. Vous pouvez également utiliser du silicone en caoutchouc applicable au pistolet.
Pour l’installer, il vous suffit de suivre un tutoriel en ligne pour vous guider. Les joints doivent être installés sur le dormant de la fenêtre. Ils sont assez efficaces et se révèlent très pratiques même si l’on peut leur reprocher un certain manque d’esthétisme. Pour les faire plus discrets, il est préférable de les installer sur les ouvrants au niveau des appuis de fenêtres. Enfin, n’oubliez pas de procéder également à l’isolation des coffres des volets roulants.
Procéder à l’installation d’entrées d’air acoustiques pour faire circuler l’air, mais pas le bruit
L’un des plus grands principes de la lutte contre la pollution sonore est l’amélioration de l’étanchéité. Fenêtres, portes, coffres de volets roulants, absolument tout doit être plus étanche. Si l’air est bloqué, le bruit l’est également. Cependant, une bonne ventilation est capitale dans le domicile, cela afin de renouveler adéquatement l’air intérieur.
Avec les entrées d’air acoustique, il est possible de parvenir au compromis idéal. Que ce soit pour vos VMC, vos extracteurs individuels ou encore vos caissons roulants, le choix d’entrées d’air équipées de silencieux acoustiques est la solution adéquate. Vous aurez ainsi de l’air neuf, mais pas le bruit qui l’accompagne.
Calfeutrer la porte d’entrée pour ne plus entendre les bruits du palier
Vous entendez tous les bruits qui viennent du palier et de l’escalier ? Alors, votre porte palière est sûrement mal isolée. Si vous en avez la possibilité, changez-la, au détriment d’une porte blindée, car plus c’est lourd, plus ça isole. Le cas échéant, vous pouvez la calfeutrer. Vous pouvez alors opter pour l’utilisation d’un rideau anti-bruit. Ce dernier est composé de tissus lourds et épais qui réduisent les bruits d’environ 20 dB. Vous avez la possibilité de le concevoir vous-même. Veillez donc à ce qu’il recouvre bien la porte.
Il est également possible de mettre en place des joints autour de la porte ou d’installer un joint balaie sur le bas de la porte. L’objectif ici est de minimiser au maximum l’espace disponible. Le capitonnage de la porte constitue également une option intéressante. Des kits de capitonnage prêts à être posés sont d’ailleurs disponibles en vente. Par contre, si vous êtes un fin bricoleur, vous pouvez fabriquer vous-même votre kit en faisant usage de plaques de liège par exemple.
Utiliser des rideaux, toiles murales et meubles pour empêcher résonance et réverbération
Les constructions les plus récentes sont sujettes à certains problèmes de résonance et de réverbération. Pour enrayer le problème, plusieurs alternatives vous sont offertes. Vous avez par exemple l’installation :
- de tapis
- de doubles rideaux de grande épaisseur au niveau des fenêtres
- de tissus tendus au mur
- de peintures anti-bruit
- d’isolants phoniques, en rouleaux, en plaques posées sous le revêtement mural.
Le mobilier a également une certaine influence sur le bruit. Une vaste bibliothèque équipée d’étagères de différentes dimensions et de divers objets peut permettre de réduire la diffusion sonore.
Absorber le bruit en posant tapis, moquette et sous-couche pour parquet flottant
Dans l’optique de réduire la propagation du bruit à partir du sol, vous pouvez installer un tapis ou une moquette. Le tapis réduit la diffusion sonore d’environ 10 dB. La moquette quant à elle peut vous offrir un gain de près de 20 dB. Les sous-couches résilientes situées sous les parquets flottants ne doivent pas également être négligées. Vous devez également éviter de déposer vos équipements hi-fi directement au sol. L’utilisation de supports ou de meubles équipés de patins en caoutchouc est à privilégier dans ce cas.
Opter pour des équipements silencieux
Les nuisances sonores sont dans le viseur des concepteurs d’équipements électroménagers. Les équipements se font donc de plus en plus discrets. Si vous désirez préparer un smoothie à minuit ou faire une lessive pendant que d’autres sont à la télé, c’est désormais possible avec les équipements silencieux.
Lors de l’achat de votre congélateur, machine à laver ou aspirateur, procédez à une vérification de leur niveau sonore sur la notice. Une machine à laver silencieuse diffuse en Mode Lavage environ 40 dB et en Mode Essorage entre 60 et 65 dB. Si vos équipements sont vieux, l’installation de patins anti-vibration permettra de réduire le bruit. Dans ce cas, pour le bien-être de vos voisins, évitez quand même de démarrer votre machine la nuit.